Une légende chinoise... Hua Mulan en est l'héroïne :
Elle se déguisa en homme pour prendre la place de son père, trop vieux ou de son frère, trop jeune. Elle avait été entrainée aux arts du combat, comme beaucoup de filles d'officiers et décida d'y aller à leur place. Elle ne mentit pas à ses parents ; ceux-ci acceptèrent son choix. Elle devint général après s'être distinguée durant les batailles. Elle était connue pour ses brillantes stratégies. En douze ans de guerre, personne ne se rendit compte qu'elle était une femme.Quand la guerre fut terminée, elle ne demanda à avoir qu'un cheval rapide comme récompense. Elle continua le tissage qu'elle faisait avant la guerre.
Plus tard, l'empereur apprit que le général Hua était en réalité une femme. Il désira qu'elle devint sa concubine. Il envoya beaucoup de messagers, mais celle-ci refusa plusieurs fois. L'empereur s'obstina beaucoup, et finalement, elle se suicida de son épée. En son honneur, l'empereur organisa des funérailles suivies d'honneurs spéciaux.
Cette histoire a été écrite sous forme de poème sous les Dynasties du Nord (AD 420-589), qui raconte entre autre son choix :
Ou, de manière plus claire :
Pense-t-elle à quelqu'un ? Se souvient-elle de quelqu'un ?
Elle ne pense à personne, elle ne se souvient de personne.
Hier soir, elle a vu le décret de mobilisation ; le khan recrute des troupes,
Et sur les douze décrets, le nom de son père figure.
Son père n'a pas de fils adulte, Mulan n'a pas de frère aîné ;
Elle veut acheter selle et cheval et remplacer son père.
Au marché de l'est, elle achète un coursier, au marché de l'ouest selle et tapis de selle,
Au marché du sud, un harnais, au marché du nord, une cravache.
A l'aube elle prend congé de ses parents, le soir elle couche au bord du Fleuve Jaune.
Elle n'entend plus les appels de ses parents, mais seulement les eaux du fleuve qui coulent.
A l'aube elle prend congé du Fleuve Jaune, le soir elle arrive au pied de la Montagne Noire.
Elle n'entend plus les appels de ses parents, mais seulement le bruit des cavaliers barbares.
Volant par-dessus cols et montagnes, au bout de dix mille lieues elle avance jusqu'au front.
Le vent du nord frappe le cantonnement, la lumière glacée éclaire les armures ;
Le général après cent combats fut tué, les soldats au bout de dix ans reviennent.
Au retour, elle est reçue par l'empereur ; le Fils du Ciel est dans la salle du trône.
Ses mérites lui vallent douze promotions, des récompenses innombrables.
Le khan lui demande ce qu'elle désire : "Mulan n'a que faire d'un poste à la cour, Je ne veux qu'un chameau rapide qui me ramène à la maison".
Son père et sa mère, apprenant son retour, appuyés l'un sur l'autre, sortent du village ;
La sœur apprenant le retour de Mulan, s'est faite belle et l'attend sur le seuil ;
Le jeune frère, apprenant le retour de sa sœur, a aiguisé un couteau pour tuer porc et mouton.
Elle ouvre la porte de la chambre de l'est, elle s'assied sur son lit à l'ouest,
Elle retire ses habits de guerrier et revêt ses vieux vêtements,
Elle refait son chignon devant la fenêtre, elle se poudre face au miroir,
Elle sort voir ses compagnons, ses compagnons sont surpris :
"Nous avons été ensemble pendant douze ans et nous ne savions pas que Mulan était une fille".
C'est à ses sauts qu'on reconnaît le lièvre, à ses yeux la hase ;
Mais quand un couple de lièvres court côte à côte, comment reconnaître la mâle de la femelle ?
Ici un blog très interessant : TPE d'élèves de première ayant pour sujet "Mulan ou En quoi le dessin-animé diffère-t-il de la légende et pourquoi?".
Cette histoire a été écrite sous forme de poème sous les Dynasties du Nord (AD 420-589), qui raconte entre autre son choix :
L.A...B.A.L.A.D.E...D.E...M.U.L.A.N
Grince et crisse, frôle et puis grince et crisse,
C'est Mulan qui à son huis tisse.
On n'entend point le métier sonner,
On n'entend que plaintes et soupirs.
Dites-nous, à quoi pense la fille?
Dites-nous, à quoi rêve la fille?
Or la fille, elle ne pense à rien.
Or la fille, elle ne rêve à rien.
Vit la veille le placard militaire,
En grand compte le Khan veut des soldats.
Cet édit douze volumes emplit,
Sur chacun, son père a son nom mis.
Son papa n'a point de fils aîné,
Et Mulan n'a point de frère âgé.
Elle désire pourvoir un destrier,
Désormais pour son père en campagne.
Foire de l'Est, achète un bon coursier,
Foire de l'Ouest, achète selle, coussinet,
Foire du Sud, achète guide et rênes,
Foire du Nord, achète un grand fouet.
Au matin, salue père et mère, part.
Au soir, couche aux rives de Huang He.
N'entend plus son père, sa mère
...................................leur fille appeler.
Mais entend du Huang He les flots
...................................en torrents rugir surgissant.
A l'aube, salue le Huang He, part.
Au couchant, passe en haut du mont Hei.
N'entend plus son père, sa mère
...................................leur fille appeler,
Mais entend du Huang He des Barbares
...................................les montures hennir mugissant.
Mène au front cent combats décisifs,
Comme en vol, franchit passes et monts
Brise du Nord porte le gong de nuit,
En armures qui brillent de lune froide,
A l'assaut cent tombent au combat,
Dix années parmi les braves retourne.
Retourne et vient devant le Fils du Ciel,
Fils du Ciel en Palais de Lumière.
Aux honneurs l'inscrit au meilleur rang.
"Je te donne pour cent mille boisseaux.
Que veux-tu?" C'est le Khan qui s'enquiert.
Mais Mulan ne tient pas
..........................au Secrétariat
"Prêtez-moi un cheval de mille li
Pour rentrer dans mon pays natal".
Père et mère entendent leur fille venir,
Passent les portes bras dessus-bras dessous.
Sa soeur aînée entend cadette rentrer,
A son huis de son rouge affairée.
P'tit cadet entend l'aînée rentrer,
Aiguise la lame en étincelles pour
.........................cochon et mouton.
Me voici : j'ouvre les portes de l'Ouest.
Me voici : assise au lit de l'Est
Me voici : sans tunique de guerre
Me voici : en jupe d'autrefois.
En chignon parée à la croisée,
Au miroir une fleur accrochée,
Hors des portes devant ses compagnons;
Compagnons tous surpris, effarés :
"Douze années l'avons accompagnée :
Qui savait Mulan être ainsi
...................................Demoiselle?"
Sire Lapin bondissant nez au vent,
Dame Lapine au regard éperdu,
Deux lapins côte à côte ventre à terre,
Va savoir, mon ami,
.............quel est mâle, quelle femelle?
Grince et crisse, frôle et puis grince et crisse,
C'est Mulan qui à son huis tisse.
On n'entend point le métier sonner,
On n'entend que plaintes et soupirs.
Dites-nous, à quoi pense la fille?
Dites-nous, à quoi rêve la fille?
Or la fille, elle ne pense à rien.
Or la fille, elle ne rêve à rien.
Vit la veille le placard militaire,
En grand compte le Khan veut des soldats.
Cet édit douze volumes emplit,
Sur chacun, son père a son nom mis.
Son papa n'a point de fils aîné,
Et Mulan n'a point de frère âgé.
Elle désire pourvoir un destrier,
Désormais pour son père en campagne.
Foire de l'Est, achète un bon coursier,
Foire de l'Ouest, achète selle, coussinet,
Foire du Sud, achète guide et rênes,
Foire du Nord, achète un grand fouet.
Au matin, salue père et mère, part.
Au soir, couche aux rives de Huang He.
N'entend plus son père, sa mère
...................................leur fille appeler.
Mais entend du Huang He les flots
...................................en torrents rugir surgissant.
A l'aube, salue le Huang He, part.
Au couchant, passe en haut du mont Hei.
N'entend plus son père, sa mère
...................................leur fille appeler,
Mais entend du Huang He des Barbares
...................................les montures hennir mugissant.
Mène au front cent combats décisifs,
Comme en vol, franchit passes et monts
Brise du Nord porte le gong de nuit,
En armures qui brillent de lune froide,
A l'assaut cent tombent au combat,
Dix années parmi les braves retourne.
Retourne et vient devant le Fils du Ciel,
Fils du Ciel en Palais de Lumière.
Aux honneurs l'inscrit au meilleur rang.
"Je te donne pour cent mille boisseaux.
Que veux-tu?" C'est le Khan qui s'enquiert.
Mais Mulan ne tient pas
..........................au Secrétariat
"Prêtez-moi un cheval de mille li
Pour rentrer dans mon pays natal".
Père et mère entendent leur fille venir,
Passent les portes bras dessus-bras dessous.
Sa soeur aînée entend cadette rentrer,
A son huis de son rouge affairée.
P'tit cadet entend l'aînée rentrer,
Aiguise la lame en étincelles pour
.........................cochon et mouton.
Me voici : j'ouvre les portes de l'Ouest.
Me voici : assise au lit de l'Est
Me voici : sans tunique de guerre
Me voici : en jupe d'autrefois.
En chignon parée à la croisée,
Au miroir une fleur accrochée,
Hors des portes devant ses compagnons;
Compagnons tous surpris, effarés :
"Douze années l'avons accompagnée :
Qui savait Mulan être ainsi
...................................Demoiselle?"
Sire Lapin bondissant nez au vent,
Dame Lapine au regard éperdu,
Deux lapins côte à côte ventre à terre,
Va savoir, mon ami,
.............quel est mâle, quelle femelle?
Ou, de manière plus claire :
Pense-t-elle à quelqu'un ? Se souvient-elle de quelqu'un ?
Elle ne pense à personne, elle ne se souvient de personne.
Hier soir, elle a vu le décret de mobilisation ; le khan recrute des troupes,
Et sur les douze décrets, le nom de son père figure.
Son père n'a pas de fils adulte, Mulan n'a pas de frère aîné ;
Elle veut acheter selle et cheval et remplacer son père.
Au marché de l'est, elle achète un coursier, au marché de l'ouest selle et tapis de selle,
Au marché du sud, un harnais, au marché du nord, une cravache.
A l'aube elle prend congé de ses parents, le soir elle couche au bord du Fleuve Jaune.
Elle n'entend plus les appels de ses parents, mais seulement les eaux du fleuve qui coulent.
A l'aube elle prend congé du Fleuve Jaune, le soir elle arrive au pied de la Montagne Noire.
Elle n'entend plus les appels de ses parents, mais seulement le bruit des cavaliers barbares.
Volant par-dessus cols et montagnes, au bout de dix mille lieues elle avance jusqu'au front.
Le vent du nord frappe le cantonnement, la lumière glacée éclaire les armures ;
Le général après cent combats fut tué, les soldats au bout de dix ans reviennent.
Au retour, elle est reçue par l'empereur ; le Fils du Ciel est dans la salle du trône.
Ses mérites lui vallent douze promotions, des récompenses innombrables.
Le khan lui demande ce qu'elle désire : "Mulan n'a que faire d'un poste à la cour, Je ne veux qu'un chameau rapide qui me ramène à la maison".
Son père et sa mère, apprenant son retour, appuyés l'un sur l'autre, sortent du village ;
La sœur apprenant le retour de Mulan, s'est faite belle et l'attend sur le seuil ;
Le jeune frère, apprenant le retour de sa sœur, a aiguisé un couteau pour tuer porc et mouton.
Elle ouvre la porte de la chambre de l'est, elle s'assied sur son lit à l'ouest,
Elle retire ses habits de guerrier et revêt ses vieux vêtements,
Elle refait son chignon devant la fenêtre, elle se poudre face au miroir,
Elle sort voir ses compagnons, ses compagnons sont surpris :
"Nous avons été ensemble pendant douze ans et nous ne savions pas que Mulan était une fille".
C'est à ses sauts qu'on reconnaît le lièvre, à ses yeux la hase ;
Mais quand un couple de lièvres court côte à côte, comment reconnaître la mâle de la femelle ?
Ici un blog très interessant : TPE d'élèves de première ayant pour sujet "Mulan ou En quoi le dessin-animé diffère-t-il de la légende et pourquoi?".